It’s just the beginning, it’s not the end…

En prospection immobilière dans la chaîne de la Stara Planina, nous visitions plein de villages, perdus au bout de chemins de terre, sans plus avoir peur de  demander quelles maisons étaient à vendre, et Hups maîtrisant de plus en plus le Bulgare… Nous en visitâmes pas mal, dans chaque village, la personne à qui nous nous adressions soit connaissait directement les maisons en vente, soit nous dirigeait rapidement vers quelqu’un qui pouvait bien nous renseigner. Nous rencontrâmes Judy, une anglaise qui s’était installée dans un petit village montagnard 6 ans plus tôt avec son mari, mais celui-ci ne supporta pas longtemps la vie au vert, rentra au pays, et elle dut se trouver un beau grand Bulgare pour lui tenir chaud pendant les longues nuits d’hiver. Une fois, nous entrâmes dans un complexe eco-touristico-mafieux, ils appelèrent leur boss à Varna, puis son interprète nous rappela pour fixer un rendez-vous avec un autre de ses contacts qui nous emmènerait en jeep dans un village complètement inaccessible, mais où le paysage au moins était sublime, et les vieilles maisons pas mal également, mais bien délabrées, et à un prix ridiculement cher, 11 000 euros avec 1000 mètres carrés, sans eau, chemin ou électricité. Heureusement, nous connaissions bien la valeur des maisons ici, pour en avoir vu pas mal sur internet, en avoir visité avec Vessilin, avoir compris que si on demande 15 000 leva (7500 eur) c’est qu’elle en vaut 10 000. (Hups avait eu un coup de cœur pour celle-la, au sommet d’une colline, mais avec seulement 1000 mètres carrés de terrain,  et en plus le maire du bled voulait 3 % de commission sur la vente…)

Bref, nous comprîmes que cette montagne n’était pas pour nous, les anglais y avaient déjà fait exploser les prix, et nous nous dirigeâmes vers une autre région, moins montagneuse mais avec un bon relief quand même, une succession de vallées et collines de 3 ou 400 mètres d’altitude. Là, nous vîmes des maisons intéressantes, en bordure de village, le long d’un cours d’eau, il y avait même deux maisons à vendre qui se faisaient face, pour un prix raisonnable, 6500 eur avec un bon jardin. Mais une nuit, nous nous étions rendu dans un minuscule hameau, et au centre, un vieux chêne avec une petite chapelle, où nous décidâmes de nous arrêter cuisiner. Arrivèrent des vieux (les villages les plus perdus sont souvent désertés par les nouvelles générations), et nous leur demandâmes encore une fois si des maisons étaient à vendre. Il nous désigna une belle maison juste en face du camion et nous eûmes un gros coup de cœur, ils nous invitèrent à souper, et nous nous retrouvâmes dans une maison aux plafonds de max 1,90 m, au sol en terre battue recouvert de tapis, et nos hôtes furent charmants. Ils nous donnèrent deux pots de miel, un de yaourt des chèvres de la maison, et nous invitèrent pour le petit déjeuner le lendemain matin. Ce fut la première nuit que je passai à avoir des insomnies me visualisant très bien dans ce petit village charmant, et bien que voulant voir d’autres maisons, nous gardions cette dernière comme étant un achat potentiel. Le lendemain, le vieil homme nous avait découpé dans un journal les offres de vente immobilières locales, ce qui nous servit de guide, nous fiant aux prix variant d’un village à l’autre, pour aller à la recherche de notre endroit idéal.

C’est ainsi que nous arrivâmes dans un village dont je tairai le nom publiquement, mais que je serai heureux de révéler à tous nos amis, où, encore une fois, après avoir accosté un quidam se baladant, en cette fin de dimanche soir, nous nous renseignâmes sur les possibilités d’acquisition d’une vieille demeure, avec un grand terrain, de l’eau et pour pas cher. Il nous emmena voir deux maisons, dans un petit chemin faisant une boucle dans la nature en bordure du village, qui nous firent un très bon effet. Le lendemain, nous faisions une visite des lieux avec la propriétaire, que notre ami maintenant ( nous avions passé la soirée à manger ensemble, ensuit il nous invita à dormir chez lui ou du moins à poser le camion devant sa porte, pour le petit dej du lendemain, ce que nous fîmes…) avait contactée. Les maisons n’étaient pas mal, il y avait beaucoup de travaux à réaliser, surtout pour la plus vieille des deux, et une source à moins de 200 m, mais le prix était un peu élevé(3500 eur pour à peine 1000 m 2 de terrain). Néanmoins, nous étions emballés, mais sur le chemin du retour, à bord de son 4X4, Milen nous renseigna une autre maison dont il venait d’apprendre qu’elle était en vente le jour même. De prime abord, elle avait l’air moins typiques que les deux que nous venions de visiter, mais lorsque nous sûmes le prix qui en était demandé, et la surface qui l’accompagnait, que nous vîmes que le crépis qui avait l’air moderne recouvrait en fait un vieille maison typique, nous fûmes emballés. A tel point qu’aujourd’hui, 8 jours plus tard, nous l’occupons depuis trois jours, après avoir été présentés par notre ami Milen à madame la Maire, avoir rencontré la dame dont la grand-mère, décédée il y a 4 ans, vend la maison, l’avoir visitée, sur recommandation de madame la Maire être allés chez la notaire (qui est originaire de notre village) dans la ville voisine, qui a  appelé tous les avocats de la ville pour trouver le meilleur et moins cher (50% de différences dans les honoraires de ces chers maîtres), créé un société anonyme bulgare (la seule façon pour un étranger d’acquérir un terrain ici),  ouvert un compte en banque (très longue opération) et avoir engagé une interprète assermentée pour nous expliquer en détail tous les points concernant la constitution d’une société, je vous écris depuis le seuil de cet endroit magique, que, j’espère, vous serez nombreux à franchir, et où, pour les plus téméraires, vous voudrez vous installer, sachant qu’il y a 200 maisons pour une centaine d’habitants, avec une population qui manque de sang neuf, et où l’arrivée de jeunes occidentaux serait vue, je pense, comme un souffle providentiel de renouveau.  Dans une semaine, je retourne au pays, y régler quelques points administratifs, et afin de préparer le déménagement, embarquer mes planches de snowboard, des livres, quelques percus, des outils et ramener des stocks de chocolat belge. (Et quelques bières ?)

Ceci est donc le dernier post de ce voyage commencé au début du mois de juin, avec l’objectif que Hups, Hops et moi-même nous étions fixé : trouver la terre promise. Merci pour les nombreux soutiens que nous avons reçu à travers les commentaires, e-mails et coups de fil, et ce n’est qu’un début, le meilleur reste à venir !!!

Voici uniquement des photos concernant la maison, avec parfois la vue sur les champs derrière, vous pourrez voir le compost qu’on a déjà construit, et qui est déjà plein, vu que j’ai fauché pas mal déjà, vous verrez l’étable des animaux, en briques et colombages, le plafond de la cuisine que j’ai eu la bonne surprise de découvrir en excellent état, sous un faux-plafond de plaques d’aggloméré, le cultivateur qui est venu nous faucher le jardin attenant, et embarquer le tout sur une charrette à cheval, les arbres fruitiers très nombreux, même le pauvre cognassier que notre autre voisin est venu élaguer à grands coups de tronçonneuse, et un millier de détails de ce qui crée l’enchantement de cet endroit hallucinant, en tout cas nous on s’y sent bien.  Dans l’attente de vos nombreuses visites (y a intérêt !),

A+

Hips

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Korten : la famille, tout simplement…

Bon, j’explique pourquoi encore une fois nous avons eu l’impression de nous retrouver en famille, chez nos amis de Korten. Nous les avions rencontrés au festival de Pirin Pee, Rositza, Vesselin et leurs enfants Dimiter et Dani. Après une semaine que nous étions en Bulgarie, nous avions passé trois jours à discuter de tout et de rien, alors qu’eux ne parlent que le Bulgare. Ceci était du à leur facultés de comprendre ce que nous voulions dire, et en retour de s’exprimer avec un vocabulaire basique et limité aux peu de mots que nous connaissions : nous n’étions pas loin de la télépathie. Bref, l’entente fut excellente et ils nous invitèrent à passer chez eux, où là, Plamen, le fils de Rositza, pourrait faire évoluer les conversations, parlant lui anglais. C’est ce qui arriva, lorsque nous arrivâmes à Korten, nous eûmes vite l’impression d’être comme des immigrés qui reviennent au pays, et qui font le tour des oncles, tantes et cousins, et les nombreux amis. Nous fîmes la connaissances des autres enfants, Julien et Mariela, et des grands parents.

Le soir même de notre arrivée, ils nous emmenèrent à la rivière, où des amis avaient un terrain avec un vieux bus à la « Into the wild », il y avait un petit pont qui menait sur un îlot, des canoës, des loutres, plein de nourriture, et nous y restâmes quelques jours. De retour au village, nous nous sommes mis à la recherche de maisons à acheter, sur internet, puis ils nous emmenèrent dans plusieurs villages où ils savaient qu’il y avait le genre de maison que nous recherchions pour pas cher, ils passèrent beaucoup de temps à savoir quelles maisons étaient en vente, et à déjà faire baisser les prix…  Mais aucune n’était vraiment ce que nous avions en tête, et puis nous avions bien le temps. Il y eut dans ces jours un évènement triste, à savoir que la grand-mère de notre hôtesse, qui était malade depuis quelques temps, mourut. Nous assistâmes aux funérailles, puis la vie continua. Nous visitâmes la distillerie de Milen, qui m’offrit une bouteille de Rakiya et deux de vin de Korten, qui est bien réputé, comme je l’appris plus tard. Nous allâmes tous ensemble dans le restaurant du village, qui était vraiment super, et le lendemain, nous eûmes droit à un massage, aux bains de Banya, le village voisin.

Ce fut alors que je tombai malade, et bien, la fièvre à 40, et selon maman Rositza à cause de la journée que j’avais passé à envoyer les derniers posts sur le blog, en plein courant d’air. Mais grâce à ses bons soins (elle me changeait les draps 5 fois par jour tellement je transpirais, et vida la garde robe de son mari pour que je sois toujours sec), au jêune que j’entrepris, (à son étonnement), et aux massages fréquents aux huiles essentielles de Hups, en une semaine j’étais guéri et nous pûmes repartir. En route vers la chaîne de montagnes de la Stara Planina (la Vieille Montagne) pour y dénicher la maison de nos rêves, nous avions consulté une voyante qui m’avait prédit que je trouverais la maison que je cherche près de Véliko Ternovo, l’ancienne capitale de la Bulgarie.

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Beglika free fest

Après une longue route, ayant quitté nos amis vers 16h, nous arrivons enfin à un panneau nous indiquant que nous approchons du festival, vers 21h. Encore 30 min de chemin de terre et nous voilà au bord d’un lac de montagne, le flanc de la colline est illuminé de feux de camps, c’est là qu’on pose le bivouac. Après un repas rapide, nous nous rendons sur le site, 800 m plus loin. Nous y faisons connaissance des MMM’s : Martin, Marc et Martin. Ils tiennent le chai shop, le premier parle français, le second est suisse et le troisième nous exhorte à nous installer dans les Rhodopes, qu’il n’y a pas mieux. Nous les croiserons au hasards des évènements. Sur le festival, plusieurs stands, sur les énergies alternatives, la permaculture, stands de nourriture, une tente à impros musicales, le tout construit artisanalement, avec des murs d’argile, des colonnes de sapin, très beau… Et le soir les concerts ont lieu sur une scène flottante, au bord du lac. Le samedi est organisé un concours de bateaux faits sur le site, certains très bien sculptés. Nous oscillons entre la vie sociale avec nos voisins du camping et celle du site, et voilà trois jours passés en un éclair. Il est temps pour nous de poursuivre notre route, et surtout, de commencer à chercher activement une maison !

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