Autriche : bonjour et au revoir…

Le lendemain de notre nuit mouvementée, le temps était très beau, nous,  impatients d’arriver au lac de Constance pour aller se baigner. On passe la frontière suisse, du coup on en profite pour téléphoner à nos parents, vu que nos portables sont tout ce qui reste de suisse en nous, et on suit une route qui fait tous les petits villages du bord du lac, un peu comme à Versoix près de Genève. On retrouve nos repères helléniques, version suisse allemande, et on emmène le chien, les maillots et le pic-nic pour un après-midi au bord de l’eau. Là, et pour la première fois, alors que je m’éloignais un peu à la nage et que Hups se baignait devant les serviettes, Hops se sentit abandonné et il sauta à l’eau pour rejoindre ma sirène, malgré sa frousse de l’élément aquatique . Le problème, c’est que quand il est arrivé sur elle, il a paniqué sans doute et lui est passé par dessus, la griffant et la maintenant au fond de l’eau; dès qu’il fut passé, Su a pu remonter respirer et constater l’étendue des ses écorchures. Ce qui lui permit de mettre en œuvre son savoir des huiles essentielles, où elle découvrit qu’une minuscule égratignure qu’elle n’avait pas traitée mit beaucoup plus de temps à guérir que les plus grosses griffures sur lesquelles elle avait appliqué de  l’huile.

Rassasiés d’eau et de soleil, nous nous dirigeâmes vers l’Autriche. Voulant éviter les autoroutes, nous dûmes  traverser une première fois la frontière autrichienne, un peu plus loin la suisse, et enfin l’autrichienne de nouveau. Conclusion de ces tests comparatifs de la gentillesse des gardes-frontières : même si le douanier suisse allemand ne prêtait pas franchement à la rigolade, au moins il s’est adressé à nous en français, et pour le métier de merde qu’ils font, j’admire l’effort. Quant aux douaniers autrichiens, le premier était un gros tas de graisse enraciné dans l’asphalte, qui a péniblement acquiescé du chef lorsque je lui demandai si on se trouvait en Suisse ou en Autriche (A force de passer des frontières on s’y perd un peu…), et la deuxième, qui  eut pu être mignonne dans d’autres circonstances, n’a rien fait d’autre que d’aboyer dans une langue dont, manifestement, je ne saisissais pas toutes les subtilités du jargon de camp de concentration , sans faire le moindre effort pour accueillir des touristes sur son sol maternel. Dois-je préciser que j’abhorre la notion de nations, de frontières et tout le merdier nationaliste y attaché ?

Bon. L’Autriche maintenant. Ayant pris une vignette de sept jours, nous comptions bien profiter des fabuleux paysages Tyroliens, mais dès le premier soir, sortis de l’autoroute, dans les environs de Fliess, nous nous mîmes à la recherche d’un camping pour passer la nuit avec un peu de confort, se laver etc…  Et grand bien nous en prit, car on se rendit compte qu’il est interdit de dormir ou que ce soit qui ne soit pas  payant, comme nous l’indiquèrent de nombreux signaux à l’entrée du moindre bled. Nous suivîmes donc des panneaux qui devaient nous emmener à une dizaine de Km de la route secondaire où nous nous trouvions. C’est vrai que c’est joli le Tyrol, en termes de sommets impressionnants, de cascades et de nature sauvage, mais coincés dans le fond de la vallée, entre deux pentes abruptes, y avait comme une sensation de claustrophobie. Bref, notre camping était mignon, on a eu un prix au rabais, vu qu’on avait pas besoin d’électricité et qu’ils ont oublié de compter les 2,50 eur du chien, mais quand même, 21,50 eur c’est cher, pour ne pas avoir pris de douche vu qu’il fallait des jetons pour ça, et vu aussi que on n’a pas pigé où on aurait pu en acheter vu que tous les écriteaux étaient en Allemand, on a même du faire un parcours du combattant pour payer au moment de partir, vu qu’il n’y avait jamais personne à l’accueil. Et les quelques autrichiens qu’on a croisés ne nous ont pas vraiment donné envie d’explorer plus que ça le pays, du coup on ne s’est pas éternisés au Tyrol, après une petite promenade le lendemain, nous voici en route pour l’Italie.

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